jeudi 17 octobre 2013

C'est aussi piscine!


Pouchkine à St Petersbourg

Ce week-end, c’est Pouchkine et St Petersbourg. Plutôt sympa d’autant que c’est pour la bonne cause. Tout le monde sait malheureusement que la Russie à un peu besoin d’argent pour sauver les meubles, car la préservation de la culture n’est pas le fort du pays. Résultat, le musée Pouchkine de St Petersbourg est en train de tomber en lambeaux. Le musée a même fait appel à une société privée chargée de récolter des fonds pour les aider à sauver les meubles. Et c’est la structure « Challenge Commercial » qui vient en aide au musée en organisant des incentives pour des entreprises occidentales. L’opération est simple, si les commerciaux performent, alors les fonds levés vont à la restauration du musée. Et quel musée. Le petit rez-de-chaussée où Alexandre Pouchkine (1799-1837) mourut est cache dans une cour derrière un portail en bois. Le grand poète russe, « inventeur » de la langue russe moderne, y vécut plusieurs mois avec sa famille avant de périr a l'issue d'un duel pour défendre son honneur. L’édifice qui date des années 1720 était le palais d'un de ses amis, le prince Volkonski, proche des décembristes. Pouchkine y emménagea avec sa femme Natalia, leurs quatre enfants et ses deux belles-sœurs en octobre 1836. En janvier 1837, il fut provoqué en duel par d'Anthès, un officier. Cet homme, qui courtisait sa femme, le harcela de lettres dans lesquelles il le traitait de cocu. Blessé, Pouchkine mourut deux jours plus tard, le 29 janvier 1837, dans son bureau, qui depuis n'a pas changé. La banquette sur laquelle il perdit son sang, le gilet qu'il portait quand il fut touché et son masque mortuaire sont toujours là. Sur sa table, un encrier représentant un garçon éthiopien évoque l'arrière-grand-père africain du poète, Abraham Hannibal. Acheté comme esclave en 1706 par l'ambassadeur de Russie à Constantinople, l'homme devint l'un des généraux de Pierre le Grand. Mais l'élément le plus impressionnant du bureau est bien sûr la bibliothèque du poète qui contient 4500 volumes. En 1925, sous les Soviétiques, l'appartement devint un musée. En 1987, il fut reconstruit d'après les croquis du poète, Vassili Joukovski, ami de Pouchkine qui était auprès de ce dernier au moment de sa mort. Dans le bureau, on peut voir un portrait de Joukovski avec l'inscription : « A l'étudiant victorieux qui surpassa son maître ». Si ce type d’opération vous intéresse, allez sur « Challenge Commercial », et sachez que si jamais vous allez voir ce musée restauré, cela sera grâce à nos efforts.