vendredi 24 août 2018

L’avènement des terminaux légers, vers un rôle accru du cloud ?

Dans un contexte de meilleure connectivité du territoire, l’évolution des équipements terminaux est également marquée par l’apparition de nouveaux terminaux de plus en plus légers, c’est-à-dire dont certaines fonctionnalités ne sont plus assurées localement, sur l’équipement physique, mais dans le cloud. Par exemple, certains smartphones proposent de localiser certains services dans le cloud, comme les capacités de stockage, qu’ils accompagnent de services additionnels tels que des sauvegardes automatiques ou des partages de fichiers avec des tiers ; plus drastiquement, il est aujourd’hui possible de composer intégralement un ordinateur à partir de composants disponibles dans le cloud, tels que le processeur, la carte graphique ou le disque dur, centralisés dans des data center distants - les utilisateurs du PC Shadow de Blade n’ont ainsi besoin que d’un écran capable de traiter un flux vidéo, qu’il s’agisse d’un écran d’ordinateur ou d’une télévision, pour bénéficier des fonctionnalités d’un PC. En revanche, d’autres fonctionnalités restent présentes physiquement dans le terminal ; c’est le cas, notamment, du stockage de données sensibles, comme des données d’identification et d’authentification de l’équipement auxquelles ne peuvent accéder l’éditeur d’OS, et de certains modules d’intelligence artificielle. En effet, le manque de connectivité réseaux, ou de trop fortes latences, et les obligations en matière de protection de la vie privée, qui supposent de laisser une maîtrise locale des données traitées à l’utilisateur, ont incité les constructeurs de smartphones à déporter une partie de l’apprentissage automatique sur les terminaux. Il reste que l’importance croissante du cloud pourrait réduire l’influence de certains équipements terminaux sur l’ouverture d’internet. Par exemple, l’utilisateur d’un terminal permettant l’accès à un espace de travail dans le cloud à partir d’une application mobile ou d’un navigateur a la possibilité de disposer du système d’exploitation de son choix, avec le service Shadow Blade. Dans ce cas, l’utilisation des services de cloud pourrait permettre aux utilisateurs finals de s’affranchir de certaines restrictions d’accès à internet liées à la couche logicielle de leur terminal.