mardi 6 décembre 2016

Les USA aiment les armes à feu

Avec une régularité effrayante, des Américains utilisent des armes à feu puissantes pour massacrer des personnes sans défense; et c'est avec la même régularité que les tentatives de réforme du système législatif en matière de circulation des armes échouent. Chaque année, plus de 30 000 personnes sont tuées par balle aux USA. Aucun autre pays riche ne connaît un tel niveau de crime à main armée — et de loin. Ceux qui s'élèvent contre le contrôle des armes insistent sur le fait que tous ces chiffres ont un revers: de leur point de vue, posséder une arme à feu a un caractère préventif et profite donc à la population. Leurs opposants, eux, sont convaincus que la hausse des crimes est essentiellement due à l'accessibilité de ces armes. Les sociologues n'arrivent pas encore à se prononcer dans ce débat, principalement à cause de statistiques trop contradictoires. Les groupes qui soutiennent la libre vente des armes indiquent que le pourcentage de détention d'armes à feu est en général plus élevé dans le milieu rural et dans les États à faible densité de population, où le niveau de criminalité est bas. De plus, une diminution de la criminalité a été constatée depuis vingt ans, alors que la quantité d'armes en circulation a fortement augmenté en Amérique. Dans le même temps, la part des ménages disposant d'un pistolet ou d'un fusil se réduit inéluctablement. Selon une étude de l'université de Chicago publiée en 2000, le nombre d'homicides diminue proportionnellement à la part des ménages possédant une arme à feu, note le journal britannique The Economist. L'absence d'un lien clair entre la possession d'armes et la montée de la violence s'explique probablement par le fait que les lobbyistes de cette industrie ont réussi à obtenir une baisse du financement public des recherches à ce sujet. En 2013, le Journal of American Medicine a publié un article expliquant qu'en 1996 le congrès avait ordonné au Centre du contrôle des maladies de réduire le financement des programmes étudiant les meurtres impliquant l'usage d'armes à feu. Néanmoins, certains événements mettent bien en évidence ce lien. Immédiatement après un massacre en Australie en 1996, quand un tireur solitaire avait tué 32 personnes avec un fusil semi-automatique (le même que celui utilisé dans le massacre d'Orlando le 12 juin), les autorités australiennes avaient rapidement approuvé des restrictions sur la détention d'armes. Les nouvelles règles interdisaient les fusils semi-automatiques et les fusils à pompe, et il était préconisé au gouvernement de racheter les armes interdites possédées par la population. Dans le cadre d'un programme similaire, les autorités américaines devraient racheter 90 millions d'armes. Depuis, seulement deux tueries avec l'usage d'une arme à feu ont été commises en Australie, pour un bilan total de 7 morts. En 2014 aux USA, sur 100 000 habitants on comptait près de 10 500 morts par balle, contre un seul cas en Australie. Par ailleurs, on constate une diminution de la mortalité par balle même en cas de restrictions limitées. Par exemple, l'étude parue en 2015 dans le magazine Annual Review of Public Health indique que dans les États où il est interdit à un particulier de posséder toute arme à feu dans le cadre d'une interdiction juridique pour lutter contre la violence ménagère, le nombre de cas de "meurtre d'un partenaire proche" se réduit de 10%. Dans le même temps, le nombre d'homicides par arme à feu a augmenté de 25% en cinq ans après l'abrogation par le Missouri de la loi exigeant une autorisation pour acheter une arme (même si une baisse a été enregistrée partout dans le pays). En 2013, après un nouveau massacre dans une école ayant coûté la vie à 20 enfants, deux sénateurs (un démocrate et un républicain) ont proposé un projet de loi imposant une vérification minutieuse de l'acheteur d'une arme à feu. L'initiative "s'est perdue" dans les couloirs du congrès sans avoir obtenu le soutien nécessaire parmi les législateurs. Ce dossier n'avancera donc certainement que quand seront réglés d'autres problèmes plus importants touchant au système politique même du pays.

Mon coucher de soleil sur Londres


vendredi 21 octobre 2016

Quand Barcelone se met au vélo

Le système de vélo en libre-service a été mis en place à Barcelone en mars 2007, avec l'aménagement de 130 km de pistes cyclables. Ce mode de déplacement est considéré comme un transport public à part entière, parfaitement intégré au réseau existant (bus, métro, tramway). Des plans dans les stations de métro indiquent la localisation des stations de vélos les plus proches. La Ville compte désormais 375 stations, 6 000 vélos publics3 et plus de 130 000 abonnés (en plus des 50 000 cyclistes qui circulent déjà dans Barcelone). L'abonnement étant obligatoire et le tarif compétitif (30 euros/an), le nombre d'usagers croît rapidement - 300 nouveaux usagers chaque jour. Le système est financé en grande partie par les amendes assignées aux automobilistes mal garés. La Ville rémunère l'opérateur -la société Bicing- à hauteur de 2,23 millions d'euros par an pendant dix ans. La croissance rapide de ce nouveau mode de transport public entraîne toutefois des problèmes de gestion (saturation du service informatique des stations, dégradation) et de partage de la voirie. Depuis 2001, la mairie de Barcelone anime des réunions dans les écoles pour promouvoir les Agenda 21 scolaires. L’objectif est d’inciter les enfants et à travers eux, les familles et la communauté éducative, à intégrer le développement durable dans leur quotidien. 298 écoles ont signé le Compromis citoyen pour la durabilité. Parmi eux, 240 ont un plan d'action en cours pour l'année. Quatre étapes structurent la mise en oeuvre de l'Agenda 21 scolaire : la mobilisation de la communauté éducative, le diagnostic, le plan d'action (définition et mise en oeuvre) et l'évaluation. Parmi les actions réalisées pendant l'année scolaire 2008-2009 dans les écoles de Barcelone, on peut citer la mise en place de potagers dans la cour d'école, le tri sélectif des déchets, la connaissance du handicap, les droits de l'homme, la conception d’une charte sur les éco-gestes ou encore la création d'une Commission verte dans les écoles qui orientent les décisions d’achats (mobilier, restauration, fournitures, …). Source: séminaire Barcelone.

mardi 26 juillet 2016

Les morts de Syrie

Plus de 55.000 personnes ont été tuées en Syrie en 2015, dont plus de 2.500 enfants, a annoncé l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) alors que le pays est depuis cinq ans le théâtre d'un conflit sanglant. L'ONG basée en Grande-Bretagne a par ailleurs indiqué que ce bilan portait à plus de 260.000 le nombre total de morts depuis le début du conflit en mars 2011, dans leur grande majorité des combattants. Pour la seule année 2015, 55.219 personnes ont péri, dont 13.249 civils parmi lesquels figurent 2.574 enfants. Un chiffre en recul par rapport à l'année 2014, durant laquelle les violences ont coûté la vie à 76.021 personnes. La majorité des morts sont des combattants, dont 7.798 rebelles et plus de 16.000 jihadistes du groupe Etat islamique (EI), du Front Al-Nosra —la branche syrienne d'Al-Qaïda-, ou de milices associées, engagés contre le président Bachar al-Assad. Au total, 17.686 personnes sont tombées dans les rangs du régime, dont plus de 8.800 soldats de l'armée, plus de 7.000 membres de milices pro-Assad, et 378 hommes du mouvement chiite libanais Hezbollah, engagé aux côtés de Damas. Quelque 1.214 combattants étrangers ont également été tués, selon l'OSDH, qui s'appuie sur un large réseau de militants et de sources médicales à travers le pays en guerre. Par ailleurs l'ONG précise que 274 personnes décédées n'ont pas pu être identifiées. Depuis le début du conflit, qui a débuté par la répression de manifestations pacifiques et évolué en une guerre complexe opposant nombre d'acteurs et impliquant des puissances étrangères, l'ONG a documenté la mort de 260.758 personnes, dont plus de 76.000 civils, précise l'AFP. Les combats ont également coûté la vie à 40.121 jihadistes, alors que l'aviation russe et une coalition internationale menée par les Etats-Unis sont récemment intervenues dans le conflit pour lutter contre les groupes extrémistes.

La Corée du Nord voudrait se rapprocher du Sud

En adressant ses vœux du Nouvel An à ses citoyens, le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un s'est dit ouvert à un rapprochement avec la Corée du Sud. "Il est nécessaire d'ouvrir une nouvelle époque de la réunification", a-t-il souligné dans un discours télévisé d'une durée de 29 minutes. Kim Jong-un a consacré une partie importante de son adresse à la nécessité d'intensifier le développement économique de la Corée du Nord et de transformer le pays en une puissance mondiale des plus fortes. Il a également évoqué le congrès du Parti du travail, principal parti politique nord-coréen, prévu pour cette année. Les autorités de Corée du sud s'attendent d'ailleurs à ce qu'à cette occasion des réformes économiques d'envergure soient annoncées. Le dernier congrès de ce parti s'est tenu il y a 36 ans. Le chef nord-coréen a appelé les Etat-Unis et la Corée du Sud à renoncer aux essais militaires conjoints, que la Corée du Nord qualifie de "répétition d'une guerre" contre elle-même. Par ailleurs, Kim Jong-un a souligné la nécessité de varier l'arsenal militaire de son pays, sans pour autant mentionner l'arme nucléaire. En 2005 la Corée du Nord a déclaré avoir créé son arme nucléaire et a à trois reprises effectué ses essais.

lundi 9 mai 2016

Dauphin en vol


La Russie renforce son positionnement sur le marché des armes en Asie

L'Inde et la Chine sont les acheteurs d'armes russes les plus actifs. Moscou pourrait également élargir sa coopération avec le Vietnam, l'Indonésie, la Malaisie et le Pakistan, selon l'hebdomadaire Defense News. La Russie, soumise à des sanctions imposées de l'EU et des Etats-Unis qui ont fermé leurs marchés à son industrie militaire, cherche à consolider sa présence sur le marché des armements de la région asiatique, écrit l'hebdomadaire indien Defense News. Selon ce dernier, les armements russes renforcent d’ores et déjà leur présence dans la région asiatique. Plus de 60% des armes russes sont exportées vers les pays d'Asie et d'Océanie, l'Inde et la Chine étant les acheteurs les plus actifs. "La Russie pourrait se tailler la plus importante part sur le marché d'armes asiatique, car elle propose à ses clients des conditions attrayantes", estime le chercheur du programme "Problèmes de non-prolifération" du Centre Carnegie à Moscou, Piotr Topitchkanov. Il a ajouté que Moscou possédait de bonnes chances d’élargir sa coopération avec le Vietnam, l'Indonésie, la Malaisie et le Pakistan. Toutefois, le marché asiatique des armements n'offre selon lui qu'un espace réduit à la Russie, l'Inde et la Chine ayant commencé à réaliser leurs propres projets militaires, alors que les armes américaines font toujours concurrence aux modèles russes.

lundi 11 janvier 2016

Amalfie

Il y a quelques semaines, un voyage de groupe en Italie, qui m'était proposé par le comité d'entreprise, m'a permis de découvrir l'un des plus beaux hôtels dans lesquels j'ai eu l'occasion de séjourner : pas un énième hôtel quatre ou cinq étoiles comme il en existe des milliers, mais un authentique concept, original et inoubliable. Il s'agissait du Parco dei Principi, sur la côte amalfitaine. Le cadre a évidemment joué pour une part dans la réussite du séjour : c'est l'un des plus beaux coins d'Italie. La côte amalfitaine allie le climat et le charme de la Méditerranée à une culture presque trois fois millénaire. Depuis les Grecs de l’Antiquité jusqu’aux Bourbons, cette région, au sud de Naples, a été convoitée par une succession de souverains puissants. Rien d’étonnant, donc, si l’on y trouve des ruines romaines (Pompéi et Herculanum), des palais Renaissance, des villas Belle Époque, des églises médiévales, sans oublier les petits villages de pêcheurs où le temps semble suspendu. Parmi tous ces vestiges, pourtant, l’un des chefs-d'œuvre de Gio Ponti, le plus célèbre architecte italien du XXe siècle, se démarque par sa modernité. Pour ceux qui ne connaissent pas, Ponti est à l’Italie ce que Frank Lloyd Wright est aux États-Unis : un créateur génial dont le travail a profondément influencé les conceptions esthétiques de son pays. On lui doit notamment le plus grand gratte-ciel de Milan, la tour Pirelli, en forme d’ellipse. Fondateur de Domus, prestigieux magazine d’architecture et de design, il a aussi dessiné des assiettes et des meubles pour les plus grandes marques italiennes. Bien que son nom soit plutôt associé à des réalisations urbaines, l’un de ses projets ayant le mieux résisté aux changements de modes — et qui est peut-être le plus extravagant de tous — se dresse sur la côte amalfitaine. Perché sur les falaises spectaculaires de Sorrento, à quelques centaines de mètres au-dessus de la Méditerranée, le Parco dei Principi est un parfait exemple d’innovation architecturale réussie. L’hôtel est resté aussi novateur, surprenant et élégant qu’au jour de sa construction, il y a plusieurs décennies. Du bâtiment au mobilier en passant par les stores, la décoration des murs, les assiettes et même les carrelages, Ponti a conçu le Parco dei Principi dans ses moindres détails. Résultat : un hôtel totalement original, qui ne ressemble à rien au monde. Gio Ponti aimait décliner sur tous les modes une couleur unique. Pour le Parco dei Principi, il a opté pour le bleu. Ainsi, les murs blancs sont incrustés d’œufs de béton bleu brillant, les stores vénitiens aux différentes nuances de bleu forment des surfaces de rayures horizontales, les canapés du hall d’entrée sont tapissés de lainage bleu marine, et même les téléphones ont été commandés spécialement... dans un ton particulier de bleu. Toutefois, c’est dans la conception des sols que Ponti a véritablement mis à l’épreuve sa théorie de la couleur unique. En coopération avec un céramiste local, il a dessiné une centaine de variations géométriques associant le blanc à trois tons de bleu. Pendant mon séjour, j'ai fait la connaissance d'un couple belge d’un certain âge qui y passe un mois par an depuis vingt ans. Lors de leur premier séjour, leur fille n’avait que quelques mois ; cette année, elle est venue avec son petit ami, et ses parents comptent bien un jour revenir avec leurs petits-enfants. Ce ne sont pas des fans inconditionnels de Gio Ponti : ce qui leur plaît dans cet hôtel, c’est qu'en vingt ans, ils n’ont jamais rien vu de plus élégant ni de plus original. Et je crois bien que je partage leur opinion. Le comité d'entreprise, avec ce voyage de groupe, s'est décidément surpassé. Et pour info, je vous laisse le lien vers l’organisateur de ce voyage comité d’entreprise, car ils ont été excellents. Suivez le lien.

Les nouvelles escadres de l'armée de l'air

L’armée de l’air a décidé de renforcer la cohérence de son organisation et réuni les unités et le personnel dédiés à une même mission au sein de sept nouvelles escadres. Elles seront toutes créées à partir du 25 août jusqu’au 3 septembre. Ces escadres seront basées à Évreux (64e escadre de transport et escadre aérienne de commandement et de conduite projetable), Saint-Dizier (4e escadre de chasse), Luxeuil-les-Bains (2e escadre de chasse), Mont-de-Marsan (30e escadre de chasse), Cazaux (8e escadre de chasse) et Orléans (61e escadre de transport). La numérotation des unités, l’immatriculation des aéronefs affectés et le transfert du patrimoine historique (drapeau, traditions et nom de baptême) seront mis en conformité courant 2016. Quatre escadres avaient déjà été créées en 2014, deux à Avord, une à Istres et une à Nancy.

L'astéroïde qui va nous détruire

Le soupçon mal fondé a provoqué la panique chez les internautes: certains blogs et médias avaient prévu cet impact pour entre le 15 et le 28 septembre prochain. La NASA a démenti les rumeurs effroyables d'apocalypse circulant sur Internet — la Terre n'est pas menacée par un astéroïde géant qui va frapper la surface de la planète en septembre et les Terriens peuvent dormir tranquilles. "Il n’y a pas de base scientifique, pas la moindre preuve, qu’un astéroïde ou tout autre objet céleste heurte la Terre à ces dates (…) S’il y avait un objet suffisamment grand pour faire peser ce genre de menace en septembre, nous aurions vu quelque chose", a rassuré le responsable de l'agence, Paul Chodas. Des internautes affirmaient qu'un astéroïde entrerait en collision avec la Terre près de Porto Rico, dans les Caraïbes, provoquant des immenses vagues qui causant d’importants dommages le long des côtes de l'Afrique, des Etats-Unis, du Mexique ainsi qu’en Amérique centrale et du sud. Cela dit, les spéculations sur la fin du monde sont assez répandues en ligne, ce n'est d’ailleurs pas la première fois que ce type de prévisions apparaît. Ainsi, en 2011, les mêmes discours ont été relayés sur Internet: quelqu'un avait alors "présagé" la collision de la Terre avec la comète Elénine (C/2010 X1). Par ailleurs, de nombreuses personnes attendaient l'apocalypse le 21 décembre 2012 jour de la fin du calendrier maya, estimant que la planète serait détruite par une météorite. Quant aux prédictions les plus récentes, cette année, c'étaient les astéroïdes 2004 BL86 et 2014 YB35 qui ont suscité une vague d'émotions mais qui, selon la NASA, n'ont eu aucune influence sur la Terre.