lundi 19 octobre 2015

Je teste la voltige et la tête en bas

Voilà le genre d'activité qu'on n'a pas souvent l'occasion de tester. La semaine dernière, j'ai en effet vécu un baptême de voltige aérienne. Et je dois dire que si j'appréhendais un peu en allant à l'aéroclub, j'ai rapidement été mis en confiance une fois sur place. Ca a eu lieu du côté de Courtrai, en Belgique, à bord d'un Cap 10B. Je me demandais si j'allais vomir, si j'allais tenir le choc, si j'allais savourer l'expérience, mais le pilote-instructeur a répondu à chacune de mes questions et craintes. Du coup, lorsque je me suis retrouvé à l'intérieur de l'appareil, je me suis senti à l'aise, l'esprit tranquille. Bon, lorsque le pilote m'a annoncé quelques minutes plus tard qu'on allait commencer les figures, je ne prétendrai pas que j'étais parfaitement tranquille. Mais il a suffi qu'on effectue un premier tonneau barriqué pour que j'oublie toutes mes appréhensions : j'ai tout de suite pris beaucoup de plaisir. J'avais demandé des figures pas trop agressives (j'aime l'adrénaline mais connais tout de même mes limites), ce qui ne m'a pas empêché de vivre de grosses émotions. En effet, à la moindre boucle, le moindre virage un peu serré, on éprouve de plein fouet les G. Pensez à ce que vous ressentez quand un médecin mesure votre tension : votre bras est alors compressé par le brassard du tensiomètre, parfois si fort que vous vous demandez s'il ne va pas exploser. Eh bien, imaginez que tout votre corps tout entier soit dans un brassard gonflé à bloc et vous aurez une petite idée de ce qu'on ressent quand on est à 5G ! Après ça, il m'a fallu presque deux heures pour récupérer, et je peux vous dire que j'ai très bien dormi le soir même. Et pourtant, je suis formé aux sports extrêmes ! Je me souviendrai toujours de ce moment où, dans un virage un peu trop serré, j'ai vu mon champ de vision se réduire et dû me contracter de toutes mes forces : c'était le fameux black out qui pointait le bout de son nez ! Bref, vous l'aurez sans doute compris : si vous êtes de ceux qui ont facilement le mal des transports, je vous invite à ne jamais tenter la voltige. Mais si vous appréciez les sensations extrêmes, vous pouvez foncer sans la moindre hésitation. C'est une expérience qu'il faut vivre au moins une fois dans sa vie ! Voici le lien vers mon baptême de voltige aérienne à Courtrai, pour ceux qui n'ont pas froid aux yeux.


Hausse des radiations à Tchernobyl

Une hausse du niveau de radiations a été enregistrée dans la zone d’exclusion de Tchernobyl actuellement envahie par un incendie. L'inspection gouvernementale du nucléaire ukrainienne a enregistré une hausse significative des radiations dans la zone d'exclusion de Tchernobyl où s'est déclaré un incendie, a communiqué son service de presse. Pour arriver à cette conclusion, des analyses d'air ont été effectuées près du hameau de Polesskoie, une ancienne ville importante qui s'est dépeuplée après l'accident nucléaire de Tchernobyl en 1986. Les experts ont enregistré 0,0025 becquerels de Cesium-137 par mètre cube d'air. L'inspection a constaté que cela dépasse les mesures observées habituellement. Selon le ministère ukrainien des Situations d'urgence, l'incendie dans la zone d'exclusion de Tchernobyl continue, les pompiers n'arrivent pas à régler la situation. "On continue à éteindre les flammes. Un hélicoptère effectue une mission de reconnaissance du terrain pour coordonner les actions de l'aviation de lutte contre les incendies" a indiqué le ministère. L'incendie de forêt dans la zone d'exclusion de Tchernobyl a commencé le 29 juin et a envahi près de 130 hectares de terrains. La zone d'exclusion de la centrale de Tchernobyl, qui s'étend sur 2.600 kilomètres carrés, est aujourd'hui l'une des zones les plus contaminées par la radioactivité dans le monde. Néanmoins, cette zone reste habitée par une centaine de résidents illégaux, qui ont été évacués après le début de l'incendie.

Sulfureuse EXIM banque

Près de 195 actes d'un montant de plus de 9 milliards de dollars sont reportés, et dans la liste des entreprises touchées figurent de grandes sociétés comme Boeing ou General Electric. L'agence de crédit aux exportations américaine EXIM Bank (Banque d'import export des Etats-Unis) a suspendu ses activités le 1er juillet suite à l'échéance de son contrat de licence en juin, et que le Congrès des Etats-Unis n'a pas prolongé, rapporte l'agence Reuters. D'après le site internet de l'agence, plus de 195 actes de plus de 9 milliards de dollars attendaient l'approbation de l'agence, mais ils ont été finalement reportés pour une durée indéterminée. Parmi les sociétés qui pâtiront de l'arrêt des activités de l'EXIM Bank, figurent entre autres des géants comme Boeing, General Electric et Westinghouse Electric, ainsi que des petites entreprises d'exportations locales. Pour le moment, les parlementaires américains sont en congés pendant 11 jours dans le cadre du Jour de l'Indépendance des Etats-Unis, célébré le 4 juillet. Toutefois, plusieurs démocrates, des républicains ainsi que et des sociétés exportatrices comptent beaucoup sur le fait que la seconde quinzaine de juillet, quand le projet de loi de financement des transports sera examiné, la prorogation de la licence sera inclue dans ce document. Le président américain Barack Obama a déclaré qu'il s'engagerait personnellement pour la reprise des activités d'EXIM Bank.

lundi 31 août 2015

Conférence de l'eau à Rabat

Les actions d’économie d’eau intéressent le plus souvent les réseaux appartenant à l’entreprise chargée de la distribution et / ou de la production et de l’adduction. L’Institut Méditerranéen de l’Eau a voulu par cette étude, compléter les maillons de la chaîne et s’est intéressé à la perte et au gaspillage de l’eau chez le consommateur, voire même à l’intérieur de son domicile. En effet, une économie d’eau à domicile permet de rendre disponible une certaine quantité d’eau et donc de différer la mobilisation de nouvelles ressources souvent très coûteuses. Elle permet de différer non seulement des investissements pour la mobilisation de l’eau, mais aussi pour la construction de stations de traitement, de système d’adduction et de distribution d’eau potable. La disponibilité des ressources en eau est extrêmement importante pour le développement économique et social des pays. L’accroissement continu des besoins en eau d’une part, et la limitation des ressources et son inégale répartition dans le temps et dans l’espace, ont placé la problématique de ressources en eau et de son coût parmi les priorités les plus urgentes. Les solutions dans ce domaine sont orientées autour de deux axes importants. Le premier consiste à planifier et organiser la mobilisation des ressources en eau disponibles. Le deuxième concerne la conservation de la ressource et son utilisation rationnelle dans tous les secteurs. On estime en moyenne qu’entre 20 % et 30 % de la consommation en eau est perdue, par fuite et par gaspillage, ce dernier terme étant pris dans le sens «quantité d’eau excessive pour une fonction donnée ». La conservation de la ressource en eau et son utilisation rationnelle doivent permettre de répondre en partie à la demande et alléger les lourds programmes d’investissement et peut être même de faire face à la rareté de la ressource. L’augmentation du prix de l’eau est une composante souvent mentionnée pour expliquer la baisse relative de la consommation durant cette dernière décennie. En effet, le prix de l’eau a progressé en moyenne de plus de 65% ces dernières années avec une croissance particulièrement forte entre 1991 et 1993. La croissance du prix de l’eau est principalement liée à l’accroissement des redevances et à la mise en place des politiques d’assainissement des eaux résiduaires de la Directive européenne 91/721. Le prix de l’eau en France varie énormément d’une commune à l’autre en raison de critères, à la fois de qualité et de disponibilité de la ressource mais aussi de critères de gestion. Ainsi en Lorraine, le prix du m3 varie, par exemple, de 1,50 euros à Strasbourg à 4,90 euros à Briey avec des hausses relatives sur 3 ans (96 - 98), de 8% à Talange à 53% à Villerupt. La volonté de transparence sur le prix de l’eau est marquée par la mise en place d’une information détaillée à la fois dans le cadre du décret du 6 mai 1995 obligeant à la publication d’un rapport annuel sur le prix et la qualité des services des eaux et dans les actions de communication entreprises par ces derniers. Face à la chute des volumes facturés, des années 1992-1993, les prestataires des services des eaux ont commencé à se demander s’il y avait une incidence directe de l’augmentation du prix de l’eau sur les consommations. Pour tenter de répondre aux questions touchant aux facteurs susceptibles d’expliquer les variations des consommations d’eau et l’élasticité des comportements des usagers, de nombreuses enquêtes et d’études ont été élaborées. Source: voyage incentive Maroc

Baisser les impôts, avant les déficits ?

Il y a quinze jours, je postais un billet de blog proposant de faire descendre les impôts par l'ascenseur, et les dépenses par l'escalier, après un article dans les Échos sur le même thème. Qu'est ce qu'on n'a pas entendu !!! "100 milliards, c'est trop!" a chanté le chœur des tenants de l'orthodoxie budgétaire. Et pourtant il y aurait tant à dire sur certains de ces procureurs, aujourd'hui reconvertis en grands défenseurs de la rigueur budgétaire, et hier dépensiers à crédit des deniers de l'Etat qui leur étaient confiés. Je persiste et je signe. Nous avons besoin d'une baisse massive des impôts sur les facteurs de production. Pour retrouver de la compétitivité. Pour redonner de l'air à nos entreprises. Pour remettre l'économie en marche, tout simplement. Et surtout, surtout, créer les emplois qui manquent cruellement. Nous devons proposer aux Français, et négocier avec nos partenaires européens, un "paquet": des baisses d'impôt sur le capital productif et le travail tout de suite, et des réformes structurelles, en particulier sur les retraites, dans le même mouvement. Ce faisant, nous devrons assumer deux options fortes: d'abord, le choix de baisser les impôts sur les facteurs productifs, plutôt que sur les particuliers. Bien sur, il faudra alléger le fardeau des particuliers dès que possible. Mais commencer par là, comme le proposait la gauche version frondeurs ce dimanche dans un article du JDD, c'est surtout, en l'état actuel de notre compétitivité, nourrir les importations chinoises, allemandes, et d'autres fournisseurs. Il nous faut d'abord redresser notre compétitivité. Ensuite, celui d'augmenter momentanément notre déficit. Car les réformes structurelles que nous devons faire, comme l'indispensable réforme des retraites, sont des mèches lentes. Elles feront effet plus lentement. Et dans l'intervalle, le déficit se creusera. Évidemment, c'est là le cœur de la critique. Le déficit est devenu l'alpha et l'oméga du discours politico-médiatique sur les finances publiques. Il focalise plus l'attention que le nombre de chômeurs. Ça s'est fait en quelques années. D'abord objet de déploration, il est désormais étalon de la réussite - et plus souvent de l'échec - d'une politique. On s'envoyait à la tête le chiffre des déficits passés, on fait maintenant la course à la vertu sur le chiffre des déficits futurs. Avec une crédibilité toute relative, compte tenu du passif de la classe politique dans son ensemble sur le sujet. Et une spécificité française: le gouvernement parle de déficit, ses opposants sur sa gauche déplorent "la rigueur", mais depuis 2012, nous sommes toujours au dessus de 4% par an. Pourtant voilà un sujet de péroraison bien abscons pour une large majorité de nos concitoyens. Abscons et pas forcément très pertinent pour évaluer la santé d'une économie, et la qualité des efforts fournis pour la redresser. Car le déficit est une résultante. La conséquence d'un grand nombre de facteurs, qui pour certains échappent totalement à la maîtrise des dirigeants. Le terme même de déficit ne veut pas dire grand chose. La France a aujourd'hui un déficit de consommateur qui vit au dessus de ses moyens et doit emprunter pour boucler ses fins de mois. Et si pour se relancer elle avait besoin transitoirement d'un déficit d'investisseur qui a besoin de financer ses réformes structurelles et d'être accompagné le temps qu'elles portent leurs fruits? C'est peut être un effet de génération, et le sentiment de l'injustice qu'il y a à trainer tous ces déficits qui ne sont pas ceux de ma classe d'âge, mais je le redis, cette question des déficits ne peut pas être l'alpha et l'oméga du discours et des programmes politiques, sinon la France continuera à se vider de sa jeunesse, de ses investisseurs et de ses entrepreneurs. Nous ne crevons pas de trop de déficits, nous crevons de trop d'impôts. Il est de toutes façons illusoire d'espérer résorber les déficits seulement en baissant les dépenses. On ne sait pas réduire le déficit sans croissance. Il n'existe pas d'exemple de réussite d'un tel projet. Ceux qui proposent aujourd'hui de réduire d'abord les dépenses, puis le déficit, puis la dette, puis finalement, un jour, les impôts devraient se souvenir qu'aucun gouvernement n'a jamais su parcourir ce chemin. Et à supposer qu'il existe, il est peu probable qu'on puisse aller à son terme en un seul quinquennat, et arriver jusqu'à la baisse des impôts dans un délai raisonnable. On nous propose donc de mourir guéri. Révoltons nous!

Migrants et le poids des mots

"Migrants" plutôt que "immigrants": les termes choisis pour décrire la situation des immigrés sur le sol français révèlent le rapport ambivalent de la gauche à l'immigration, partagée entre ses valeurs d'ouverture et sa volonté de donner des gages à l’opinion en matière de sécurité et d'emploi. Les termes utilisés à la suite de l'expulsion des immigrés clandestins installés dans la quartier de La Chapelle à Paris la semaine dernière, ont semberait-il été scrupuleusement choisis. Les termes "migrants" ont généralement été préférés à ceux d'"immigrants" ou de "sans-papiers". A quelle logique cela peut-il répondre ? J’y verrais personnellement un début de prise de conscience gouvernementale que le phénomène est amené à durer, alors même que le gouvernement n’a pas du tout le courage d’annoncer aux Français que nous sommes désormais pris dans la tourmente moyen-orientale et africaine. Si on était honnête dans la description de la situation de ces gens, je pense qu’il faudrait parler de "fuyards". Nous avons affaire à des gens qui fuient un sort peu enviable. Il faut comprendre que ces gens ne partent pas de leur pays par plaisir, par goût de l’aventure ou par ambition de vivre mieux, ils le fuient tout simplement. Le terme de "migrants" quant à lui est neutre, mais, au moins, il met de côté l’idée que ces gens ont choisi de partir de leur pays pour améliorer leur sort (immigrants) ou qu’ils sont prêts à enfreindre les lois pour ce faire (clandestins, sans papier). De fait, il n'y a guère de différence entre les discours de Valls et celui de Juppé sur les questions de l'immigration. L'un comme l'autre sont dans la maîtrise des flux migratoire tout en tenant un discours vague sur l'intégration. Valls ne peut pas trahir l'idée de la France de Mme Duflot pour laquelle la notion d'identité française est par ailleurs superflue. Pour Mme Duflot, comme pour l'opportunistocynique Cambadélis, la France n'est pas un pays : ce sont des valeurs, autrement dit leurs valeurs idéologiques de la gauche.Ces gens n'ont évidemment pas lu le grand sociologue Max Weber, ni le grand ethnologue Levi-Strauss ou alors il y a très lontemps. Les valeurs fussent-elles républicaines sont toujours relatives à d'autres valeurs qui peuvent leur être opposées. Jacques Julliard leur a d'ailleurs répondu dans un magnifique entretien donné au Figaro le 5 juin. Il s'inquiétait de la déclaration de Cambadélis qui a affirmé qu'il savait ce qu'était l'identité républicaine mais qu'il ne savait pas ce que signifiait l'identité de la France, ce qui est un peu embêtant. Jacques Julliard lui a répondu : "la France c'est une langue, une culture et aussi un territoire. Or un territoire qui est en permanence investi par des gens qui s'y installent alors qu'on ne les y a pas invité, cela s'appelle une invasion, laquelle par pailleurs peut-être pacifique". Le débat sur l'immigration est en passe de devenir central et la gauche sait qu'elle perdra les élections sur ce terrain si elle ne fait pas semblant d'afficher sa fermeté, quitte à perdre le soutien des hurluberlu de la gauche radicale et des écologistes.

mardi 2 juin 2015

Conférence sur le rôle de l'Etat

La façon dont les politiques dilapident l'argent publique pour aider des secteurs sur le déclin ne manque jamais de m'étonner. Un meeting à Biarritz lundi dernier m'a montré encore une fois combien cette largesse politique était aberrante. Il me semble utile de préciser que les tentatives de la classe politique pour élire elle-même les gagnants industriels ont trop souvent été vouées à la débâcle. Ce qui est, lorsqu'on y réfléchit, normal. Après tout, en quoi nos gouvernants seraient-ils mieux formés pour opérer ce choix que le marché, qui centralise quand même des milliards d'individus ayant chacun leurs désirs propres ? Les subventions sont, de mon point de vue, une forme de suffisance. Des dirigeants non qualifiés voulant définir à quoi ressemblera le futur, et ce, sans prendre en considération la volonté des citoyens. A votre avis, quelle aurait été la probabilité que ceux qui nous gouvernent voient en Sergei Brin (de Google) ou Bill Gates (de Microsoft) des pionniers en matière des technologies de l'avenir ? Non, décidément, les autorités ne sont pas les plus adroites pour discerner les technologies vouées à un avenir. Mais ces autorités sont-elles futiles pour autant ? Doivent-elles attendre que le progrès, la technologie ou la croissance revienne ? Sûrement pas ! Les administrations en effet tout un travail en amont à réaliser : elles sont parfaites lorsqu'il s'agit de concilier les bonnes conditions nécessaires à la création de richesse : l'innovation, la recherche, l'entreprenariat mais aussi le libre marché. Dans les faits, ces conditions englobent un enseignement qualitatif, un libre-échange et enfin le maintien du libre marché. La classe politique a donc un rôle crucial à jouer dans la concrétisation de la croissance. Ce rôle consiste principalement à encourager les facteurs environnementaux qui favorisent la concurrence et l'inventivité. C'est un dangereux fantasme d'imaginer que la classe politique pourrait faire naître de la richesse d'un claquement de doigt, juste par l'attribution de subventions. La conclusion à laquelle aboutissait ce meeting à Biarritz était donc la suivante : progrès et innovation ne sont pas conçus par des subventions. Ces derniers apparaissent grâce au libre marché et à la libre concurrence. Pour en savoir plus, suivez le lien vers le site de l’organisateur de ce séminaire à Biarritz.


Vers la fin de la Californie ?

Le Big One est imminent... Quelques jours après le tremblement de terre au Népal, les Californiens vont s'inquiéter à leur tour pour la faille San Andreas qui se trouve sous leurs pieds. Selon une étude de l’université de Californie du Sud, le Big One, ce séisme surpuissant qui menace la région pourrait se produire "au cours de nos vie" affirme le professeur James Dolan. "Il existe de nombreux indicateurs souterrains suggérant qu’un cycle de tremblements de terre se prépare" explique-t-il dans la revue universitaire. Voilà 4000 ans que la faille contient les tensions des plaques tectoniques et "l’énergie contenue dans les pierres peut se libérer et craquer à tout moment" souligne le chercheur. Entre 2008 et 2014, la probabilité d'un séisme d'échelle 8 d'ici 30 ans a presque été doublée passant de 4,7 à 7% de chances. Un tel tremblement de terre serait dévastateur pour la région. Le dernier en date remonte à 1906 et a détruit San Francisco.

La télé rend gros

Il est temps d'écarter les enfants des écrans. Une heure de télévision par jour suffit à un enfant de moins de 5 ans pour devenir obèse. Une nouvelle étude, menée sur quelque 11 000 enfants aux Etats-Unis, tend à prouver que regarder la télévision, dès une heure par jour, accentue le risque d'obésité. Des recherches antérieures avaient déjà démontré que les enfants qui regardent beaucoup la télévision sont plus sujet à de fortes prises de poids. Mais c'est la première fois que le lien est établi entre le fait de regarder la télévision et l'obésité chez les jeunes dès 5 ans. Les scientifiques demandent par conséquent que des recommandations soient effectuées. Les 11 000 enfants de maternelle qu'ils ont suivis pendant l'année scolaire 2011-2012, ont été mesurés, pesés et leurs habitudes ont été scrutées pour tenter de comprendre si tout était corrélé. Les parents ont été interrogés sur le nombre d'heures pendant lesquelles les petits restaient devant la télévision, en semaine et pendant le week-end, mais aussi le temps passé devant les ordinateurs. L'utilisation de l'ordinateur, jugée sans conséquence pour le poids, a été retirée de leur conclusion. Un an plus tard, ces 10 853 enfants ont été de nouveau mesurés et pesés et leurs parents de nouveau interrogés sur les habitudes télévisuelles de leurs enfants. Les conclusions sont alarmantes : les enfants de maternelle regardent en moyenne 3,3 heures de télévision par jour. Et ceux qui passaient plus de deux heures devant l'écran avaient augmenté leur masse corporelle (IMC) par rapport à ceux qui regardent la télévision moins de 30 minutes ou entre 30 et 60 minutes. Ceux qui regardent la télévision au moins une heure par jour était de 50% à 60% plus susceptibles d'être en surpoids et 58% à 73% plus susceptibles d'être obèses par rapport à ceux qui nous regardent moins d'une heure. Et les enfants qui regardaient une heure ou plus de la télévision quotidienne étaient 39% plus susceptibles de devenir obèses et 86% plus susceptibles de devenir obèses entre la maternelle et en première année. Auteur de l'étude Dr Mark DeBoer, professeur agrégé de pédiatrie à l'Université de Virginie, a déclaré : "Étant donné la preuve accablante reliant le temps passé devant la télévision et l'excès de poids, les pédiatres et les parents devraient essayer de le limiter." Actuellement, les professionnels de la santé recommandent de limiter à moins de deux heures le temps d'écran chaque jour aux enfants et adolescents.

jeudi 30 avril 2015

En quad dans le temps

En revenant d'une randonnée en quad dans le Doubs, j'ai découvert un joli petit village sur la route du retour : Lods. Le genre de hameau qui vous donne l'impression d'avoir fait un voyage dans le temps. Je ne sais pas pourquoi, les endroits de ce type m'ont toujours fasciné. Peut-être parce qu'ils sont voués à disparaître. Peut-être parce qu'ils offrent un tel contraste avec la métropole. Ou peut-être parce que j'aime ce sentiment de voyager dans le temps, cette idée que différentes époques se chevauchent et qu'on peut passer de l'une à l'autre en un instant. Ce village-là a vraiment quelque chose de particulier, et si vous passez dans le coin, je vous invite à le découvrir. C'est un ancien village de vignerons accroché aux flancs de la montagne, sur l’un des points les plus resserrés de la vallée de la Loue. Il domine la rivière qui bondit en chutes bouillonnantes. Les belles maisons à étages semblent se blottir les unes contre les autres pour se mettre à l’abri des assauts de l’eau, de la neige et du vent. Le village a visiblement connu des jours heureux et prospères. Certaines bâtisses cossues conservent inscrites sur le linteau de leurs portes des dates reliées à un monogramme. Les caves ouvrent par de larges porches, rappelant que la vigne fut la première richesse du pays. Au cœur du village, j'ai même découvert un musée de la Vigne et du Vin qui raconte ces temps d’opulence. Puis j'ai grimpé les ruelles qui mènent à l’église Saint-Théodule. Celle-ci fut agrandie en 1852 afin d’accueillir une population que l’activité des nouvelles forges attirait. L'édifice est très beau dans ce cadre. Son clocher pyramidal en tuf blanc se détache sur le vert sombre des pentes abruptes et domine la symphonie en rouge majeur des toits. Elle renferme un maître-autel monumental, attribué à Augustin Fauconnet. Les éléments recouverts d’or, les angelots, les motifs de rocaille, les guirlandes en font une œuvre d’un baroque au raffinement subtil et rare, totalement inattendu. Le château, qui était autrefois une place forte au Moyen Âge (il subsiste des embrasures de tir) est devenu un manoir à la Renaissance. Il a meilleure allure avec ses fenêtres à meneaux et l’encorbellement d’une tourelle. Du pont médiéval qui s'est écroulé il y a un siècle, il ne reste plus qu’une seule arche, qui semble avoir été conservée pour le pittoresque du lieu. Ce petit voyage dans le temps a agréablement conclu ce week-end par ailleurs très sportif (les randonnées en quad réclament un effort physique, contrairement à ce qu'on pourrait croire) : rien de tel qu'une excursion en quad pour oublier la métropole et le travail. Si cela vous intéresse, suivez le lien pour en savoir plus sur cette randonnée en quad.


Les Républicains ?

L'UMP devrait bientôt s'appeler Les Républicains. Un nom porteur de nombreuses valeurs ayant pour but de marquer une nouvelle étape pour le parti de Nicolas Sarkozy et de le différencier du Front national, mais qui pose problème à gauche. Il n’est pas encore officiel mais cela ne l’empêche pas d’être déjà attaqué. Exit l’UMP, place aux Républicains. C’est le nom qu’aurait choisi Nicolas Sarkozy pour tourner la page de l’Union pour un mouvement populaire, selon des fuites orchestrées depuis plusieurs semaines et relayées par la presse. Un choix de communication politique destiné notamment à faire oublier l’image négative que traîne le parti depuis la bataille entre Jean-François Copé et François Fillon pour sa présidence et, surtout, depuis l’affaire Bygmalion. Nicolas Sarkozy, de son côté, s’en défend. "Le nom de ce nouveau mouvement ne sera pas une question de communicants ou de communication. Il ne s’agira pas de ravaler la façade. La question, autrement plus importante, c’est qui sommes-nous ? Qui voulons-nous représenter ? Que voulons-nous faire ? Il y a 10 ou 15 ans, la question de la République ne se posait pas avec autant de force. Aujourd’hui l’application ferme des règles républicaines est la seule façon d’apaiser notre société", a-t-il ainsi déclaré, dimanche 12 avril, dans les colonnes du "Journal du Dimanche". "Il s’agissait surtout de solder les comptes, de changer l’image très écornée de l’UMP et de casser le slogan de l’UMPS lancé régulièrement par Marine Le Pen", estime malgré tout Christian Delporte, vice-président de l’université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines, historien spécialiste de l’histoire politique française, contacté par France 24. Il ajoute : "L’UMP se donne une nouvelle identité au service d’un chef qui est nécessairement Nicolas Sarkozy. C’était son initiative. Quand on change le nom d’un parti, c’est pour écrire une nouvelle histoire." Après sa soumission au bureau politique au début du mois prochain, le nouveau nom de l’UMP devrait être officialisé le 30 mai, lors du congrès refondateur qui mettra en place les nouvelles institutions élaborées par l’équipe de Nicolas Sarkozy. Selon "Le Parisien" du mercredi 15 avril, le terme "Les Républicains" ainsi que trois logos ont même été déposés à l’Institut national de la propriété industrielle (INPI) dès le mois d’octobre par l’agence de publicité Aubert Storch. Certains à droite émettent toutefois des réserves, faisant remarquer que ce nom évoque inévitablement le parti conservateur américain dont le dernier président, George W. Bush, véhicule une image négative. Une critique que balaye sur le site Internet du "JDD" Olivier Aubert, cofondateur d’Aubert Storch : "Les républicains, cela s'inscrit dans une histoire française, celle de la IIIe République. La grande famille des républicains, on l'a apprise à l'école : c'est Gambetta, Jaurès, Clémenceau, Ferry…" Mais cette appropriation de l’histoire de la République française fait justement débat. Dans "Le Monde" daté du 15 avril, l’historien Jean-Noël Jeanneney parle d'"indigne captation d’héritage". "Si l’UMP persiste à se dénommer 'Les Républicains', la symbolique de cette extravagance sera claire : l’affirmation d’un monopole, qui rejette tous les autres hors du nom lumineux. Serait-ce tolérable ?", interroge-t-il.

Des robots pour nettoyer les centrales nucléaires

Le robot est le premier à être entré dans le réacteur no 1 de la centrale de Fukushima, vendredi. Il mesure 60 cm, n'a pas de roues mais sait ramper, d'où son surnom de "robot-serpent". Il est passé dans un tuyau de 10 cm de diamètre. Il a alors changé de forme (se repliant en un "E") et a parcouru une dizaine de mètres sur la plateforme qui entoure la zone dite du "piédestal", sous le fond du réacteur. Puis il a cessé de répondre aux commandes des ingénieurs de Tepco (Tokyo Electric Power), qui l'ont déclaré perdu trois jours plus tard. Il aura succombé aux radiations. Entre-temps, il avait transmis ces images, plutôt incompréhensibles pour le commun des mortels : Il a aussi pu envoyer des mesures de température et de radiation. Le principal enseignement de son court périple est qu'un chemin existe pour envoyer un second robot plus profondément au sein du réacteur. Voir les images rapportées par le robot : Tepco publie des images de l'intérieur d'un réacteur de Fukushima Quel intérêt ? Pierre Le Hir l'expliquait il y a deux semaines dans Le Monde : "Le cœur, c'est-à-dire le combustible nucléaire des réacteurs 1, 2 et 3 en activité lors de l'accident (le réacteur 4 était déchargé et les 5 et 6 à l'arrêt), a fondu dans les heures qui ont suivi la perte de l'alimentation électrique et de la source de refroidissement de la centrale. Ces trois réacteurs contenaient respectivement 400, 548 et également 548 assemblages de combustible, soit plus de 250 tonnes de matières nucléaires au total. La reconstitution des événements a montré qu'entre l'arrêt des systèmes de refroidissement de secours et l'injection d'eau de mer décidée en catastrophe par l'exploitant du site, Tepco, le combustible n'a pas été refroidi pendant quatorz heures pour le réacteur 1, et environ sept heures pour les tranches 2 et 3. Il s'est alors formé un corium, un magma à très haute température (plus de 2 000 °C) extrêmement radioactif, agrégeant uranium, plutonium, produits de fission et métal fondu provenant des gaines de combustible en alliage de zirconium, ainsi que des structures internes des réacteurs. Et ce corium a perforé les cuves métalliques des trois réacteurs. Toute la question est de savoir où s'est ensuite logé ce magma brûlant. La base des réacteurs est formée d'un socle en béton – un radier – qui peut atteindre 8 mètres d'épaisseur. A environ un mètre sous la surface de ce socle se trouve aussi, prise dans le béton, une couche d'acier. Le corium est-il resté contenu dans la partie supérieure du radier, sans franchir l'enveloppe en acier, comme l'assure Tepco ? A-t-il pénétré plus avant dans le béton et, dans ce cas, jusqu'à quelle profondeur et sur quelle superficie ? Dans quel état se trouve-t-il aujourd'hui ? Nul ne le sait."

mardi 17 mars 2015

Un futur Maverick ?

Lundi dernier, 13 heures. Jérôme, mon pilote et instructeur pour l'heure qui va suivre, me conduit au Cessna 150 qui trône devant le hangar de l’aéroport. Je suis à Aix les Milles. Le temps est superbe mais je suis un peu stressé. Dans quelques instants, je vais effectuer mon premier vol en tant que pilote. Le cadeau inattendu de ma femme à Noël. Nous faisons le tour de l'appareil pour vérifier son bon état, puis embarquons à bord. A l’intérieur, le cockpit m'a l’air assez incompréhensible. Mais le pilote me rassure : je n'aurai pas à me servir de tout ça. Quelques minutes plus tard, après nous être installés et avoir procédé à la checklist pré-roulage, nous prenons contact avec la tour de contrôle et cette dernière nous donne l'autorisation de rouler. Nous rejoignons la piste pour nous placer à son extrémité. C'est le moment d'y aller. C'est Jérôme qui s'occupera du décollage, mais je prendrai les rênes juste après. Je conserve mes mains sur le manche pour suivre la manoeuvre. Le pilote met les gaz puis tire légèrement sur le manche et c'est parti : l’avion laisse bientôt derrière lui le plancher des vaches. Le moment du décollage est de loin le plus marquant, la proximité du sol permettant de profiter de la vitesse. Nous prenons bientôt de l’altitude et la sensation de vitesse finit par disparaître. Le pilote me rend les commandes. C'est à moi de jouer. Je suis stupéfait de découvrir avec quelle facilité l'avion se pilote. Les commandes sont ultra simples à prendre en main. Nous culminons à 600 m d'altitude, ce qui devrait permettre de profiter de la vue, d'autant que le temps est au beau fixe. Mais je suis trop concentré sur le pilotage, et notamment le fait de conserver notre assiette, pour prêter attention à la vue. Soudain, mon co-pilote me prévient que le moment est venu de prendre le chemin du retour. J'étais si concentré que je n'ai pas vu le temps passer. Vingt minutes, c'est décidément très court ! Petit moment de stress à la descente, lorsque le paysage se rapproche et que la sensation de vitesse est à nouveau présente. L'appareil descend un peu trop vite à mon goût. Mais quelques secondes plus tard, le petit Cessna 150 a retrouvé sa place sur le parking. Mission réussie. Cette expérience surprenante m'a beaucoup plu et j'envisage même de passer ma licence de pilote dans un avenir proche. Le pilote m'a signalé qu'on peut l'obtenir avant même de pouvoir passer le permis voiture. Et emmener ma petite femme en promenade en altitude ne serait pas pour me déplaire. Et si vous souhaitez en savoir plus, allez sur le site spécialisé Avion de Chasse.


S'enrichir en virant à tours de bras

Alors que les entreprises françaises licencient à tour de bras, les actionnaires n’ont jamais perçu autant de dividendes : 1 000 milliards d’euros dans le monde, dont 200 milliards en France, en 2013. Si les bénéfices sont censés servir au développement à long terme des sociétés, ils servent désormais les profits à court terme d’actionnaires à l’autre bout du monde. Pendant un an, Edouard Perrin a mené l’enquête en remontant les circuits financiers pour comprendre comment certains s’enrichissent avec les restructurations ou fermetures d’usines. Si ce nouveau volet de « Cash investigation » ne contient pas de révélations explosives, il lève le voile, à travers trois exemples emblématiques, sur les méthodes peu scrupuleuses des multinationales pour satisfaire des actionnaires toujours plus avides. Quitte à provoquer des catastrophes sociales et humaines. Entre 2008 et 2013, Sanofi a ainsi supprimé 4 000 emplois en France et prévoit, selon un document révélé par « Cash investigation », la suppression de 1 800 emplois supplémentaires (projet « Phoenix »). Pourtant, en 2013, la deuxième entreprise du CAC 40 a réalisé plus de 6 milliards d’euros de bénéfices, dont elle a reversé la moitié à ses actionnaires (contre 35 % en 2010). Son directeur général, Chris Viehbacher (débarqué en octobre 2014), s’est aussi octroyé une augmentation de salaire de 15 %. Montant : 8 millions d’euros, soit 608 fois le Smic. Ironie du sort : ce fleuron de l’industrie pharmaceutique perçoit une aide publique de 136 millions d’euros, qui couvre donc largement... le financement du plan social du « Phoenix Project ». Chez Pages Jaunes, 20 % des employés sont sous antidépresseurs ou anxiolytiques – soit 4 fois plus que dans les autres entreprises. Gaëlle témoigne que son père est allé jusqu’à mettre fin à ses jours. En cause : la pression qui pèse sur les salariés depuis que Goldman Sachs et le fonds d’investissement KKR ont siphonné les comptes de cette entreprise florissante pour se payer leurs dividendes (1,9 milliard d’euros). Et ce, tout de suite après en avoir fait l’acquisition avec une faible mise grâce à un montage fi- nancier spécifique (achat à effet de levier ou Leverage Buy Out). Brigitte et ses 200 collègues, qui avaient travaillé, parfois plusieurs décennies, pour l’usine Samsonite d’Hénin-Beaumont, dans le Pas-de-Calais, ont été licenciées en 2007. Quatre ans plus tôt, l’entreprise française avait été rachetée par Bain Capital, un fonds d’investissement américain fondé par Mitt Romney – candidat républicain à la Maison-Blanche en 2012. Le but inavoué : dégraisser les effectifs du groupe pour le revendre avec un maximum de bénéfices. Mais un plan social coûte cher. Il était estimé à 60 millions d’euros, soit une année de bénéfices du groupe. Bain Capital avait alors cédé l’usine à un repreneur pour la modique somme... d’un euro symbolique (et quelques largesses de 10 millions d’euros). Pour mieux revendre le groupe quatre mois plus tard pour 1,7 milliard de dollars. But de la manoeuvre : laisser celuici faire faillite au frais des finances publiques. Au cours de l’enquête, Elise Lucet, toujours dans le rôle de celle qui va poser les questions qui fâchent quand les demandes d’interviews sont restées lettre morte, est allée interroger Emmanuel Macron, ministre de l’Economie, sur ce qu’on peut qualifier de « délinquance en col blanc », pratique qui se fait sur le dos des salariés et des contribuables.

Sony reste dans les smartphones

Sony Mobile est mort, vive les mobiles chez Sony ? Le géant japonais a profité du salon mondial du mobile à Barcelone pour éclaircir son avenir dans la téléphonie. Petit retour en arrière. Le 18 février dernier, le PDG de Sony, Kazuo Hirai, détaille la stratégie du groupe et insiste sur sa volonté de privilégier une rentabilité durable, plutôt que la quête de parts de marchés, notamment en se concentrant sur les domaines les plus porteurs (les composants, les jeux vidéo, le cinéma, la musique) et en réduisant les activités les plus volatiles comme la télévision ou les mobiles. "Nous allons explorer les possibilités d'alliances en fonction des changements de l'environnement", a-t-il précisé. Il faut dire que la division Xperia a enregistré à elle seule une perte d'un milliard d'euros au dernier trimestre 2014 et que ses effectifs doivent être réduits de 30%. Il n'en fallait pas plus pour alimenter les craintes que Sony abandonne la fabrication de téléphones. Surtout qu'au même moment, le groupe a annoncé que, pour la première fois, il ne tiendrait pas de conférence lors du salon mondial du mobile. Et les déclarations à la presse nippone de Kazuo Hirai n'ont pas éclairci sa pensée : Dans un monde où les appareils électroniques deviennent des consommables, comment devons-nous réagir ?", s'est-t-il interrogé. Une montre connectée, un bracelet connecté, un smartphone et une tablette tactile (tous étanches) de Sony (Manu Fernandez/AP/SIPA) Ce lundi 2 mars, le salon de Barcelone s'est toutefois ouvert avec une prise de parole de Sony. Kazuo Hirai a fait le déplacement et a tenu assurer de la poursuite de l'engagement du groupe dans le mobile. L'activité mobile est très important dans la stratégie de Sony", assure à "l'Obs" David Mignot, directeur de Sony Mobile France. "C'est une ligne qui va continuer, où Sony va continuer à investir. On ne va pas abandonner le mobile." Pour autant, le Japonais n'a pas dévoilé de smartphone haut de gamme. A l'inverse de ses concurrents Samsung et HTC, Sony ne s'est pas positionné avec un produit phare, comme aurait pu l'être un Xperia Z4, se limitant à un smartphone de milieu de gamme (Xperia M4 Aqua) et à une tablette tactile haut de gamme (Z4 tablet). "Nous n'avons pas présenté de Z4 parce que nous pensons que le Z3 et le Z3 Compact [lancés en septembre dernier, NDLR] demeurent très compétitifs, aussi bien sur la qualité de photo que de son", souligne David Mignot. Conserver un cycle de vie plus long permet surtout de réaliser des économies en marketing, et de se concentrer sur le lancement de produits phares lors d'un rendez-vous annuel (le salon IFA de Berlin). Cela permet aussi à Sony de disposer d'une proposition haut de gamme à un coût bien moindre que ses concurrents. A côté du Galaxy S6 Edge - qui sera commercialisé à partir de 849 euros (bien loin des 679 euros du S5) -, le Xperia Z3 apparaît comme grandement abordable avec ses 549 euros.

mercredi 28 janvier 2015

Détente et culture à Bordeaux

Un séminaire m'a conduit cette semaine à découvrir Bordeaux. Non que je n'y sois jamais allé, mais jamais encore avec un habitant, présent pour me servir de guide ! Les monuments se sont, grâce à mon hôte, transformés de simples façades en lieux chargés d'histoire. Petit récit de ce périple bordelais. Commençons par le tramway, qui fut notre moyen de locomotion. Celui-ci est loin d'être un tramway à l'ancienne comme on peut l'imaginer. C'est au contraire une remarquable prouesse technologique, qui semble littéralement se glisser au milieu des artères. Il n'est relié à aucun câble aérien, se déplace sans bruit et se fond dans le paysage urbain. Notre guide nous a fait emprunter la ligne C, qui conduit de la gare Saint-Jean à la place des Quinconces, pour partir à la découverte d'une ville où cohabitent et s'harmonisent édifices patrimoniaux et réalisations contemporaines. Nous avons fait un tour du côté des anciens quais longeant la Garonne, désormais transformés en une magnifique promenade accessible aux piétons et aux cyclistes. En suivant le bel arrondi que dessine la Garonne, on découvre côte-à-côte les multiples façades datant principalement du XVIIIe siècle. Puis viennent ces « monuments » que sont la fontaine de la Grave, et la porte de Bourgogne, sorte de puissant arc de triomphe installé dans le prolongement du célèbre pont de Pierre. Véritable exploit d'architecte, qui permit enfin de franchir le fleuve, celui-ci fut édifié à la demande de Napoléon, au début du XIXe siècle seulement. La promenade se poursuit jusqu'au joyau de la ville, la place de la Bourse, ancienne place Royale, grande ouverte sur la Garonne. Aujourd'hui, ses majestueux édifices XVIIIe – anciens hôtels abritant le musése des Douanes et la chambre de Commerce et d'Industrie – se mirent dans un vaste miroir d'eau, aménagement du XXIe siècle qui rend justice au patrimoine architectural. Dernière étape de ce périple urbain, nous avons rejoint l'immense esplanade des Quinconces, à la fois tournée vesr les rives de la Garonne et vers le quartier des Chartrons. Un quartier qui a appartenu, dès le XIVe siècle, à une communauté de chartreux qui avaient été chassés du Périgord, d'où son nom ! Cette vaste place entourée d'arbres a été aménagée au XIXe siècle, sur l'emplacement du château Trompette, bâti par le roi Charles VII. S'y dressent la colonne et la fontaine aux Girondins. Les visiteurs venus du monde entier – dont certains sur les bateaux de croisière qui arrivent jusqu'au coeur de la ville – voient en Bordeaux la capitale mondiale des grands vins. Les bons restaurants où goûter vins et cuisine locale ne manquent d'ailleurs pas, et au-delà de la découverte visuelle de la ville, ce sont surtout nos estomacs qui se souviendront de ce séjour ! Je vous laisse le site du responsable de l’organisation de séminaire, qui a été très bon.

Les économies des licences partagées

Le geste clé du Green IT consiste à utiliser le plus longtemps possible les équipements existants. Plusieurs approches complémentaires aident à atteindre cet objectif : extension de garantie de 3 à 5 et / ou spare, choix d’un équipement évolutif et de qualité lors de l’achat initial, etc. Ces approches sont cependant souvent inefficaces si l’entreprise ne porte pas en même temps une attention particulière aux logiciels. En effet, comme nous l’avons démontré dans cet article, c’est le phénomène d’obésiciel qui contribue le plus à raccourcir artificiellement la durée de vie des équipements. En moyenne, chaque nouvelle version nécessite en effet 2 fois plus de puissance informatique (mémoire vive, puissance du processeur, etc.) pour fonctionner. En plus de l’écoconception, l’une des pratiques clés pour réduire l’empreinte en ressources (mémoire vive, cycles CPU, etC.) des logiciels consiste à désinstaller ceux qui peuvent l’être, aussi bien sur les postes de travail que sur les serveurs. On récupère ainsi de la puissance (ce qui contribue à allonger la durée de vie) et des coûts de licence. Dans ce cadre, le lancement de la première plateforme française pour la cession et l’acquisition de logiciels entre entreprises - est une aubaine. En effet, un outil facilitant la vente et l’achat de logiciel d’occasion ne peut qu’inciter les entreprises à faire le ménage dans leurs catalogues de licences et à revendre les licences inutiles. L’idée de Softcorner est d’appliquer le modèle de l’occasion au logiciel pour permettre aux entreprises de mettre en vente leurs logiciels inutilisés, et de pouvoir s’équiper à moindre prix. Il faut savoir que les entreprises européennes dépensent des sommes de plus en plus importantes pour s’équiper en logiciels informatiques. Avec une croissance de 1,7 % en France sur 2013 (étude Forester / IDC de mars 2014), ce budget s’établit désormais à environ 90 milliards d’euros. Contrairement aux équipements matériels (ordinateur, écran, etc.), acheter des logiciels d’occasion ne présente, à priori, que des avantages puisqu’un logiciel ne s’use pas. Par ailleurs, la mise à disposition de logiciels d’occasion permet d’accéder à d’anciennes versions, souvent moins gourmandes en ressources (mémoire vive, cycles processeurs, etc.). Une entreprise peut donc s’équiper pour moins cher de logiciels qui nécessitent des ordinateurs moins puissants. Grâce aux logiciels d’occasion, elle peut donc continuer à utiliser ses serveurs et ses postes de travail existants. La plateforme propose à ses membres trois services distincts : Marketplace : offre la possibilité de proposer à la vente les licences inutilisées et d’acheter des logiciels d’occasion à moindre prix. Les produits sont mis en vente généralement entre 10 et 50 % du prix initial ; Community : permet aux membres de poser des questions et répondre à la communauté. Véritable lieu d’échange de bonnes pratiques, cet espace permet à ceux qui manipulent au quotidien les contrats logiciels d’avoir réponse à leurs interrogations et besoins de précisions ; KnowledgeBase : espace d’informations sur le licensing et l’écosystème logiciel. Les membres accèdent aux actualités, mais aussi à des publications et contenus experts inédits. Licences inutilisées : une manne en temps de crise ! Le principal moteur de Softcorner est la possibilité, pour les entreprises, de revendre leurs licences inutilisées. A la suite de changement de systèmes d’information, de migrations, de fusions-acquisitions-cessions de filiales, de non-installation (licences *shelfware*), des organisations de toutes tailles disposent de quantités très importantes de logiciels inutilisés. Ceux-ci constituent autant de ressources et d’actifs gaspillés. Les organisations de tous types peuvent donc dégager des revenus en revendant leurs actifs software décommissionnés et inversement réduire leurs coûts d’achat grâce à l’acquisition de licences de seconde main.

Les exploratrices

Je publie rarement des infographies, trop de chiffres, de statistiques qui n’ont pas leur place sur ce blog et puis dimanche je suis tombée sur cette infographie publiée par Momondo, Des Aventurières Exceptionnelles, qui reprend à travers le portrait de 10 exploratrices des thématiques dont j’aime parler : les femmes, les pionnières du voyage, les découvertes… J’ai une préférence pour les aventures de Jeanne Baré, j’en avais déjà parlé dans mon article sur l’hortensia, elle avait embarqué sur l’Etoile déguiseé en homme et fut ainsi la première femme à faire le tour du monde ! On retrouve les classiques comme Alexandra David Néel et Amélia Earhart mais également des contemporaines comme Laura Dekker , la plus jeune navigatrice ayant effectué son tour du monde à la voile en solitaire et avec escale à… 15 ans ! Et puis tout cela m’a donné envie de voyager et je me suis retrouvée à créer sur le moteur Momondo des voyages imaginaires ! Un avion pour l’islande, une location de voiture pour 5 jours au départ de Reykjyavik, un hôtel dans le quartier de Midborg. je me suis concotée une semaine au mois de mars… puis je me suis souvenue que je n’avais pas de congés en mars mais le rêve était beau. Voilà comment je m’amuse le dimanche après-midi !!! Comme je ne pouvais voyager physiquement j’ai retrouvé dans ma bibliothèque le livre d’Alexandra Lapierre et Christel Mouchard : Elles ont conquis le monde, Les Grandes Aventurières 1850-1950. Photos, gravures, dessins, lettres, c’est la bible de l’Aventure au féminin. Une anthologie de toutes ces femmes qui ont été les premières à se défaire de leurs carcans, de leur corset et à prendre le bateau, la voiture, le train pour se faire une idée du monde dans lequel elle vivait et dont parlaient si bien les hommes. Curieuses, passionnées, défricheuses , rebelles, libres elles ont réussi à changer l’étymologie du mot « aventurière » qui signifiait une intrigante, une courtisane. J’aime beaucoup celles que l’on appelle les « exploratrices en crinolines », les Karen Blixen, Fanny Stevenson ou Ida Pfeiffer qui réussirent à concilier leurs valeurs familiales, leurs racines et le nouveau monde dans lequel elles s’installèrent. Les femmes veulent tout et le valent bien ! J’admire aussi Marianne North qui fera deux tours du monde, paisiblement, de fleurs en fleurs, pour peindre la flore mondiale et léguer un patrimoine scientifique inestimable. « Il n’y a rien de tel pour explorer l’Afrique qu’une bonne vieille jupe. » Elles ne partaient pas pour la gloire, elles avaient toutes des raisons différentes, elles ont toutes eut des aventures différentes et j’ai passé un bon dimanche à lire leurs exploits !