Les actions d’économie d’eau intéressent le plus souvent les
réseaux appartenant à l’entreprise chargée de la distribution et / ou de la
production et de l’adduction. L’Institut Méditerranéen de l’Eau a
voulu par cette étude, compléter les maillons de la chaîne et s’est
intéressé à la perte et au gaspillage de l’eau chez le consommateur, voire
même à l’intérieur de son domicile.
En effet, une économie d’eau à domicile permet de rendre
disponible une certaine quantité d’eau et donc de différer la mobilisation
de nouvelles ressources souvent très coûteuses. Elle permet de différer
non seulement des investissements pour la mobilisation de l’eau, mais
aussi pour la construction de stations de traitement, de système
d’adduction et de distribution d’eau potable. La disponibilité des ressources en eau est extrêmement importante pour le
développement économique et social des pays. L’accroissement continu des besoins en
eau d’une part, et la limitation des ressources et son inégale répartition dans le temps et
dans l’espace, ont placé la problématique de ressources en eau et de son coût parmi les
priorités les plus urgentes.
Les solutions dans ce domaine sont orientées autour de deux axes importants. Le
premier consiste à planifier et organiser la mobilisation des ressources en eau
disponibles. Le deuxième concerne la conservation de la ressource et son utilisation
rationnelle dans tous les secteurs. On estime en moyenne qu’entre 20 % et 30 % de la consommation en eau est
perdue, par fuite et par gaspillage, ce dernier terme étant pris dans le sens «quantité
d’eau excessive pour une fonction donnée ». La conservation de la ressource en eau et son utilisation rationnelle doivent
permettre de répondre en partie à la demande et alléger les lourds programmes
d’investissement et peut être même de faire face à la rareté de la ressource. L’augmentation du prix de l’eau est une composante souvent mentionnée pour expliquer
la baisse relative de la consommation durant cette dernière décennie. En effet, le prix de
l’eau a progressé en moyenne de plus de 65% ces dernières années avec une croissance
particulièrement forte entre 1991 et 1993.
La croissance du prix de l’eau est principalement liée à l’accroissement des redevances et
à la mise en place des politiques d’assainissement des eaux résiduaires de la Directive
européenne 91/721.
Le prix de l’eau en France varie énormément d’une commune à l’autre en raison de
critères, à la fois de qualité et de disponibilité de la ressource mais aussi de critères de
gestion.
Ainsi en Lorraine, le prix du m3 varie, par exemple, de 1,50 euros à Strasbourg à 4,90
euros à Briey avec des hausses relatives sur 3 ans (96 - 98), de 8% à Talange à 53% à
Villerupt.
La volonté de transparence sur le prix de l’eau est marquée par la mise en place d’une
information détaillée à la fois dans le cadre du décret du 6 mai 1995 obligeant à la
publication d’un rapport annuel sur le prix et la qualité des services des eaux et dans les
actions de communication entreprises par ces derniers.
Face à la chute des volumes facturés, des années 1992-1993, les prestataires des
services des eaux ont commencé à se demander s’il y avait une incidence directe de
l’augmentation du prix de l’eau sur les consommations. Pour tenter de répondre aux
questions touchant aux facteurs susceptibles d’expliquer les variations des
consommations d’eau et l’élasticité des comportements des usagers, de nombreuses
enquêtes et d’études ont été élaborées. Source: voyage incentive Maroc